Nathalie Bossant
Shiatsu Paris 15

Conseils d'Automne pour maintenir sa vitalité


Les Piliers de la bonne santé
pour rester en FORME en AUTOMNE,
selon la Médecine Chinoise.

Petits rappels :

Selon la médecine chinoise, la saison énergétique de l'automne démarre mi-aout pour achever sa course mi-novembre et transmettre son énergie à la saison de l'hiver et son organe empereur : le rein.

En automne, l'organe empereur est le POUMON.

Il doit mettre à profit tout le flux d'énergie que lui a transmis le cœur pendant l'été
pour devenir à son tour l'empereur !!

Le Poumon est un organe Yin.
Sa contrepartie Yang est le gros intestin.
Il appartient à l’élément Métal.
Il fait partie du foyer supérieur avec le cœur et est situé dans la poitrine.
Il est connecté avec la gorge et s’ouvre au nez.
Il inclut les voies respiratoires supérieures.
Mais, en médecine chinoise,
régule les liquides, le mouvement de l'énergie et du sang.

Il a la capacité par la peau de résister aux invasions externes. (le vent, le froid, la chaleur (voire le feu), l'humidité, la sécheresse, la canicule.)

Ses fonctions sont :

  • De gouverner l'énergie et de contrôler la respiration

  • De diffuser et de faire descendre l'énergie et les liquides

  • De gouverner la voie des eaux

  • De gouverner la peau et les poils

  • De s’ouvrir au nez

  • D’abriter le Po ()
    (le Po : Dans l’ancienne Chine le psychisme était composé de plusieurs entités semi-indépendantes. L’esprit Shen est abrité par le cœur, le Hun par le foie et le Po par le poumon. Le Po () est Yin et réside dans le poumon, il est l’aspect Métal du Shen. Il est l’esprit corporel car indissolublement attaché au corps. Il est actif dès la conception et il forme le corps. Il donne à celui-ci la capacité de bouger, d’être coordonné, l’agilité. Lors de la mort, le Po reste fixé aux os puis, du fait de sa nature Yin, retourne à la terre petit à petit, tandis que le Shen et le Hun retournent au ciel.   En Bref, le Po implique les instincts basiques depuis la naissance, nous permet de voir et entendre, manger et pleurer, même durant le stade précoce de connaissance et d’activité d’un bébé. Puisque la respiration est le plus fondamental de tous les

Les caractéristiques du poumon sont aussi :

La tristesse/chagrin qui affecte le poumon

  • La couleur blanche qui est associée au poumon

  • La saveur piquante qui entre dans le poumon

  • Le Qi frais de l’automne qui nourrit le poumon

Selon encore la théorie des 5 mouvements, la saveur piquante correspond au mouvement Métal et par conséquent au poumon également.
Les aliments et les herbes ayant une saveur piquante ont tendance à soutenir la diffusion de l'énergie du poumon. Toutefois, un excès de la saveur piquante, aussi bien sous la forme d’aliments que d’herbes, peut potentiellement endommager et consumer le Qi du poumon.

Les états de congestion nasal, écoulement nasal et l’altération du sens de l’odorat sont souvent traités en utilisant des herbes piquantes et dispersantes.

Jean-Marc Eyssalet, grand acupuncteur et chercheur en Médecine Chinoise parle de
la partie psychique du Poumon :

« Le Po (Poumon, Gros Intestin) est en relation avec l'inconscient, détermine l'action réaction instinctive sans réflexion préalable, instinct de conservation (évite les accidents), correspond à l'amour captatif ou répulsion

Sentiments : chagrin, tristesse, regrets, pleurs.
Energie du Poumon en VIDE : perte de l'instinct de conservation, désintérêt, vulnérabilité, pleurs
Energie du Poumon en PLENITUDE : obsessions tournées essentiellement vers le futur, craintes irraisonnées, tristesse sans fondement, gémissements »

Alors comment faire pour être en forme en automne ?

Je me réfère à la littérature de Jean-Marc Eyssalet,

« L’automne est une saison particulièrement importante d’un point de vue énergétique. Saison intermédiaire, elle est située entre la saison de forte activité (l’été) – le yang du yang – et la saison du repos et de l’intériorité, l’hiver de type yin. Autrement dit, une énergie de yang finissante en même temps qu’une énergie de yin naissante. Cet entre-deux induit parfois des déséquilibres et désagréments chez nombre de personnes. Quelques conseils peuvent en limiter les effets et nous aider à vivre une bonne saison automnale….

Vers la fin du cycle
Tout comme le printemps avec qui elle partage cette caractéristique d’entre-deux, l’automne est souvent une saison difficile pour beaucoup. L’entrée vers l’hiver, les jours qui raccourcissement induisent de la nostalgie, de tristesse pouvant aller jusqu’à certaines formes de déprime. Sans doute, cette nostalgie est à relier à sa position dans le cycle de l’année mais aussi celui du Tao : l’automne comme la fin qui s’approche (l’hiver ou la vieillesse) avant sa renaissance au printemps suivant. Ainsi donc, nostalgie de la vie dans sa phase active et lumineuse mais peut-être aussi regret de ce que nous n’avons pu su ou pu faire dans l’année écoulée…
L’automne saison des bilans…

La préparation de l’hiver
Saison des bilans, l’automne est tout autant saison de préparation à l’hiver et de son repos bien mérité et nécessaire. Cela peut également se lire à l’aune des activités traditionnelles de la terre : Si l’on récolte les fruits des productions arrivés à maturité (récoltes diverses, vendanges, châtaignes, noix etc.), on engrange ces mêmes récoltes (le foin pour les animaux, les céréales et autres légumineuses pour les humains) pour se préparer et s’organiser à passer sereinement et confortablement l’hiver.
Au niveau énergétique, cela se traduit par le fait que l’automne est la période où le rein commence à se recharger pour l’année à venir avant d’atteindre sa plénitude énergétique en hiver. C’est la fonction du rein comme réserve d’énergie vitale. C’est donc le moment de le nourrir correctement pour qu’il puisse se recharger au mieux. On peut l’y aider de différents manières : étirements de méridiens, alimentation propice, exercices de volonté…

Une saison du lâcher-prise et la sérénité
Ranger, mettre en ordre organiser les choses et son chez soi intérieur pour se préparer à passer l’hiver en toute quiétude et savoir profiter d’une vie moins active pour se reposer et se ressourcer… Ce n’est pas un hasard si l’automne se caractérise par ce sens de l’organisation. Dans le Tao, il renvoie à l’élément métal (ou au minéral)e dont on connaît l’organisation moléculaire particulièrement ordonnée et fixe.
Mais comme dans toute chose, ce sens de l’organisation propre à l’énergie automnale doit en même temps être maîtrisé sous peine d’un déséquilibre : celui de la volonté de tout contrôler (ses émotions, sa vie…), voir régenter tout son environnement. Or, à vouloir tout organiser, on se coupe de la vie en perpétuel changement. Au lieu d’en percevoir les potentiels, la vie et ses changements nous apparaissent alors menaçant et déstabilisant vis-à-vis des plans qu’on s’évertue à échafauder.
Face à cette volonté de maîtrise et d’organisation démesurées des choses, apprenons plutôt à développer le sentiment de quiétude et de lâcher-prise. Les exercices de respiration ou la méditation sont excellents pour y parvenir. Ne croyez pas qu’ils soient techniquement difficiles ou qu’ils soient réservés à ceux et celles qui ont suivit un long apprentissage. En la matière, la persévérance et la régularité sont généralement bien plus difficile à tenir que la technique elle-même.

Conseils pratiques pour l’automne
Stimulez le poumon !
De manière générale, tout ce qui va stimuler le poumon est bénéfique en cette saison et va avoir une action positif sur les déséquilibres cités précédemment. Respirez un grand coup et vous verrez déjà le monde autrement !!!
Plus concrètement, piscine ou jogging (sans jamais être essoufflé) apportera détente et favorisera la prise de recul. Et les promenades en pleine nature (mieux qu’en ville). Il va de soi que l’arrêt du tabac (ou sa réduction ) va dans le bon sens.

Aidez le rein à se recharger pour l’hiver
En hiver, saison du repos, le corps recharge les batteries pour l’année qui vient. Cette énergie se « stocke » dans la région des reins. Il convient donc de stimuler le reins à la saison précédent l’hiver, en l’occurrence l’automne, pour être sûr de bien recharger ses batteries annuelles. Là aussi les étirements des méridiens du rein et de la vessie ainsi qu’une alimentation spécifique permettent d’y arriver naturellement.

Les étirements
Là-aussi, les étirements des méridiens correspondants seront particulièrement bénéfiques. Le massage et la mobilisation de toute la partie scapulaire amèneront également un bienfait incontestable.

Exercices respiratoires et méditatifs
L’intérêt principal des exercices respiratoires ou méditatifs est de faire descendre l’énergie dans le ventre, ce que les japonais appellent le hara. L’énergie du rein qui se situe dans cette même région s’accroît ainsi dans un même temps. Il permet de se centrer ou autrement dit de s’ancrer dans la terre. La métaphore de l’arbre est ici éclairante.

La métaphore de l’arbre
L’être humain est comme un arbre : pour qu’il s’élève, il faut que ses racines grandissent d’autant dans le sol. A défaut de cette profondeur de racines, il risque de tomber en cas de tempête (des émotions fortes, un choc affectif, une activité intellectuelle harassante) et plus généralement en cas de trop grande densité énergétique dans ses branchages (le haut du corps).
L’être humain, s’il n’est pas bien ancré dans le sol, risque d’être emporté par ces mouvements. Ce n’est pas tant l’intensité de la tempête qui est importante (sur laquelle parfois on ne peut pas grand chose)
que la capacité de l’arbre à y résister par la profondeur de ces propres racines. Cela signifie également que l’on ne calme pas un mental agité par le mental lui-même (en se répétant par exemple : « je me calme, je me calme… » ou bien « je vais m’endormir, je vais m’endormir…. »), mais en revenant à son corps et plus particulièrement à ce qui le rattache à la terre : sentir son bas ventre, ses pieds ancrés dans le sol, etc.

C’est ce que cultive et développe cet exercice qui suit.

Jean-Marc Eyssalet nous livre cet exercice :
 

Exercice pour retrouver son ancrage dans la terre

  • Assis sur une chaise, les pieds bien posés par terre, le dos droit, les mains en dessous du nombril, les pouces formant un cercle autour de ce dernier.

  • Respirez selon ce principe : à l’inspire, gonflez le ventre en poussant vos mains vers l’avant. A l’expire, rentrez sans forcer votre ventre, en cherchant plutôt la sensation d’abandon et de lâcher-prise. En quelque sorte, laissez bien mourir votre expiration. Attendez alors deux secondes dans cet état de dissolution avant de reprendre une nouvelle inspiration.

  • Concentrez-vous petit à petit sur la sensation de chaleur qui se développe sous vos mains.

  • Savourer le plaisir de sentir cette chaleur qui s’accroît petit à petit

  • Associez-y maintenant l’un après l’autre les sentiments de sécurité, de confort et de douceur (pour vous aider, vous pouvez penser à des moments ou des lieux où vous avez ressenti ces émotions).

  • Imaginez que chaque nouveau cycle de respiration condense un peu plus ces sentiments au sein de votre ventre

  • Continuer ainsi jusqu’à former petit à petit une espèce de cocoon intérieur qui, à partir de votre ventre, inonde tout votre corps entier.

  • Rassasiez-vous alors complètement de ces émotions positives, un peu comme si votre être s’y baignait totalement.

  • Une fois rempli de ces émotions et du plaisir qu’elles vous procurent, cherchez à vous souvenir de ce moment pour pouvoir vous en rappeler et vous y reconnecter en cas de besoin (situations difficiles, émotions fortes, éparpillements, fatigue….)

Recommandations diététiques
«Au huitième mois, le souffle de l'énergie du cœur est faible,
le métal des poumons est en pleine action ».

Il convient de diminuer l'amer et d'augmenter le piquant,
aider les tendons et tonifier le sang
afin de nourrir finement le cœur, le foie, la rate et l'estomac »

«Sun Si Miao, les Prescriptions valant dix mille onces d'or).

  • On diminue la saveur amère prononcée pour ne pas freiner l'énergie «assouplissantes» du cœur et des vaisseaux par celle, «durcissante», de l'amer d'antagonisme direct. On supprime les salades amères, les poissons et les viandes trop grillés, le houblon, la gentiane, le café.

  • On augmente le piquant prononcé en utilisant le gingembre, l'oignon, l'ail, le poivre, le thym, la sarriette, le curry, le clou de girofle.

  • On aide les tendons – qui dépendent du foie – avec l'avoine (flocons), la farine de châtaigne, la farine de blé, les produits de la mer (mulet gris, anguille fraîche ou fumée, crabe, poulpe), les viandes (bœuf ou mouton), le gingembre, l'aneth, le miel.

  • On tonifie le sang et les organes qui agissent sur son entretien et sa circulation (cœur, foie, rate, estomac) avec le blé, l'orge, le sésame noir, les graines d'arachide, les épinards, le céleri, les fèves, les aubergines, la patate douce, les pieds de porc, le coq, le pigeon ; le lapin, les œufs, les noix, les châtaignes, le persil, le safran.

  • On évite globalement de trop manger afin d'échapper à la tendance à l'obstruction et aux régurgitations.


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