mon arthrose, selon de Dr Luc Bodin dans Alternative Santé, 7 avril 2015
L’arthrose n’est pas, comme on le croit, une maladie du troisième âge.
Même si une personne sur deux de plus 65 est atteinte, dans les consultations de rhumatologie, la moyenne d’âge est inférieure à quarante ans. Elle n’est pas non plus inéluctable car, si le malade ne la néglige pas, elle peut être diagnostiquée facilement et on dispose aujourd’hui d’une foule de techniques permettant d’éviter qu’elle ne provoque trop de dégâts. Pourtant, près de 5 millions de Français souffrent d'arthrose et environ 200 000 prothèses sont posées chaque année en France. Malgré tout cela l’arthrose n’est pas une fatalité et quelques mesures simples peuvent permettre d’en limiter la survenue.
L’arthrose est une usure plus ou moins prématurée des articulations. Tout commence par une atteinte du cartilage qui perd sa souplesse et son caractère lisse.
Les surfaces articulaires deviennent rugueuses et râpeuses et de ce fait, s’usent beaucoup plus rapidement. Le tissu osseux situé sous le cartilage est alors moins bien protégé des chocs et des pressions exercées sur l’articulation.
L’os va se modifier et devenir plus épais ou au contraire se décalcifier. Des kystes vont se développer en son sein et des proliférations osseuses (ostéophytes ou becs de perroquet) pourront se développer.
En réaction à tous ces phénomènes, une inflammation peut apparaître, entraînant une hydrarthrose (eau dans l’articulation), un gonflement, une rougeur et une douleur de l’articulation. Cette inflammation peut générer des Interleukines 1 (IL1), substances qui sont les agents principaux de la formation de l’arthrose. Ainsi, l’arthrose, après une période « silencieuse », évolue, de plus en plus rapidement vers l’usure complète de l’articulation qui peut aller jusqu’à sa quasi-disparition entraînant des douleurs de plus en plus intenses.
Une simple radiographie de l’articulation permettra d’établir le diagnostic dans la majorité des cas. Les prises de sang quant à elles, n’apportent pas grand chose.
Les neuf formes d'arthrose les plus fréquentes
- L’arthrose des mâchoires : elle est souvent la conséquence d’un problème de dents ou de souffrance des cervicales.
L’arthrose cervicale : souvent secondaire à des chocs ou des
traumatismes (coup du lapin), elle peut dégénérer en névralgies irradiant dans la tête ou le bras. - L’arthrose dorsale : elle est souvent consécutive à une ostéoporose, à des traumatismes ou à un dos voûté ou encore
scoliotique. Les douleurs peuvent être intenses et rebelles. - L’arthrose lombaire : très fréquente, elle est responsable de douleurs et de raideur persistante. Elle peut parfois dégénérer en névralgie ou en sciatique.
- L’arthrose de l’épaule : de plus en plus fréquente, elle est secondaire à des traumatismes ou un usage intensif de l’articulation.
- L’arthrose du poignet : rare, elle se manifeste par des poussées congestives et une impotence fonctionnelle progressive.
- L’arthrose de la main : la base du pouce est souvent atteinte en premier. Elle évolue par poussées atteignant les autres doigts et entraînant des déformations.
- L’arthrose de la hanche : elle limite les mouvements et induit une claudication douloureuse.
- L’arthrose du genou : elle provoque une douleur permanente, majorée par le mouvement.
Les causes de l’arthrose sont nombreuses
Il existe des prédispositions héréditaires. Les facteurs climatiques ont également été évoqués, en particulier le froid et l’humidité. D’autres causes interviennent également comme la ménopause, des rhumatismes et des maladies osseuses telle que la maladie de Paget.
Cependant, il y a trois éléments qui dominent les causes, ce sont :
L’activité physique intense et répétée surtout si elle est effectuée dans de mauvaises positions, le port de charges lourdes, une surcharge pondérale, un sport excessif (ou extrême) induiront des contraintes importantes sur certaines articulations. Les vertèbres lombaires, les hanches et les genoux sont les articulations les plus fréquemment touchées. Mais selon les gestes répétés, d’autres régions peuvent être touchées : les vertèbres cervicales, les épaules, les mains…
A ces contraintes excessives s’ajoutent les mauvaises statiques (positionnements) du squelette. Elles peuvent être héréditaires comme une jambe plus courte ou un pied plat qui va induire une bascule du bassin et ensuite une scoliose de la colonne vertébrale. Mais elles peuvent aussi survenir à la suite d’un traumatisme comme une fracture mal repositionnée, une entorse mal soignée, une cicatrice, un coup du lapin, une amputation… Ainsi, le poids du corps et des charges portées ne sera pas bien réparti sur les différentes articulations. Il s’exercera sur des zones restreintes ce qui induira leur usure prématurée. C’est le cas des jambes arquées, où le poids du corps portera essentiellement sur la partie interne des genoux, alors que la partie externe sera totalement épargnée.
Les toxines sont l’autre cause importante de l’arthrose. Elles proviennent d’une mauvaise alimentation : aliments pollués (pesticides, nitrates), fritures, sucreries, laitages bovins industriels, graisses animales, alimentation toute préparée… L’entrée de ces toxines sera facilitée en cas d’intestin irritable. Elles passeront facilement dans le sang. Et elles seront alors attirées dans les endroits où il y a une inflammation, car celle-ci induit une accumulation de sang. Or justement les articulations irritées à la suite de surcharges de travail (comme vue précédemment) sont très enflammées. Les toxines se fixent alors sur l’articulation entraînant la dégradation des cartilages.
Les traitements naturels
Pour ma part, il me semble préférable de commencer par des plantes comme l’Harpagophytum (jusqu’à 2 grammes par jour) qui a montré à cette dose une efficacité comparable aux AINS sans en avoir les inconvénients.
Le Cassis (Ribes Nigrum) est aussi intéressant. On l’utilise en TM : 100 gouttes une à deux fois par jour, ou bien en bourgeons (Macérat concentré de bourgeons : 20 gouttes par jour). On pourra y associer éventuellement des pommades de Kétum ou de Voltarène très efficaces et nettement moins nocives pour le tube digestif que la forme orale. Il faudra par contre, être prudent à la photosensibilisation avec ces pommades et ne pas s’exposer au soleil après les avoir appliquées.
Ensuite, il sera impératif de stimuler les cartilages afin de leurs rendre leur souplesse ainsi que leur caractère lisse. Par contre, aucun traitement ne pourra leurs redonner leur épaisseur perdue.
Les traitements conventionnels sont à base de chondroitine sulfate (Chondrosulf, Structum) ou de diacéréine (Art 50, Zondar). A signaler que ces derniers (diacéréine) on souvent une mauvaise tolérance digestive, principalement intestinale. Les traitements naturels pour stimuler les cartilages sont essentiellement basés sur la glucosamine et aussi la chondroïtine qui sont des constituants de base du cartilage. Les cartilages de requin ou de raie seraient excellents pour cela.
Mais personnellement, j’ai toujours obtenu d’excellents résultats avec le Chondrosulf 400 à raison de 3 gélules par jour pendant plusieurs mois. Il est bien toléré et très efficace.
Cependant tous ces traitements ne seront guère suffisants, si la personne ne modère pas ses activités physiques, si elle n’évite pas le port de charges lourdes, si elle ne perd pas son surpoids et si elle ne se repose pas un minimum de temps afin de permettre à ses articulations de se régénérer…
Egalement une étude de la statique (positionnement) de l’ensemble du squelette devra impérativement être effectuée. Il pourra remédier à certaines anomalies à l’aide de quelques séances ostéopathiques, suivies si besoin de séances de kinésithérapie voir de port de semelles orthopédiques ou de talonnette. Ces mesures permettront de soulager la pression sur l’articulation en souffrance, la reportant sur une surface plus grande ou sur plusieurs articulations. Ce point est absolument fondamental. Il sera souhaitable également, une fois la période aigue passée, de faire de la gymnastique ou du yoga dans le but d’assouplir les articulations.
Le traitement de fond : éliminer les toxines
Comme nous l’avons vu dans les causes, les toxines sont souvent responsables de la formation de l’arthrose.
Aussi, une alimentation biologique riche en fruits et légumes (antioxydants), en poissons et huile d’olive (oméga 6 et 3) et légumineuses, céréales complètes, ail, viandes blanches et thé est souhaitable.
Les antioxydants sont intéressants pour lutter contre les radicaux libres qui agressent le cartilage. Les oméga 6 et 3 sont aussi très importants parce qu’ils sont sources de prostaglandines qui vont agir sur l’inflammation et la régénération des tissus lésés.
Parallèlement à cette alimentation de type méditerranéenne, il faudra prendre des probiotiques et de l’argile verte (un verre au coucher) afin de reconstituer la muqueuse et la flore intestinale.
Un remède incontournable dans l’arthrose est le Silicium Organique G5 qui sera utilisé par voie orale à raison de 1 cuillère à soupe avant les 3 repas et/ou en gel à appliquer deux fois par jour directement sur l’articulation douloureuse. Le silicium permet de régénérer les tissus et il temporise l’action délétère de l’interleukine 1. Ce remède est capable de faire des miracles dans une arthrose.
Les oligoéléments seront d’une aide précieuse autant en traitement curatif que préventif. Il faudra d’abord penser au cuivre qui a une action anti-inflammatoire mais aussi une action sur le cartilage (via la lysine oxydase une enzyme qui améliore le statut en élastine et collagène). Mais aussi nous pourrons compléter ce traitement avec l’or qui est un excellent anti-inflammatoire et qui serait même cortisol-like (action comparable à la cortisone), le soufre qui stimule également les cartilages et le zinc qui est antioxydant et qui favorise le renouvellement cellulaire. Ainsi, en cas de poussée aigue, il sera bien de prendre Granion or : 1 ampoule le matin et Granion cuivre 1 ampoule le soir. Et en traitement de fond, Granion cuivre, soufre et zinc, 1 ampoule le matin en alternant les trois produits.